Visuel Zéro Gravité

8 avril 2023

(Zéro) Gravité

Invité par le centre d’art Campredon art et image, l’Observatoire de l’Espace a participé à l’exposition Zéro Gravité qui s’est tenue du 8 avril au 8 octobre 2023 à l’Isle-sur-la-Sorgue. L’accrochage était dédié à l’histoire de la création artistique dans le milieu spatial, du Space Art développé dans les années 1980 à Télescope intérieur d’Eduardo Kac, réalisée en 2017.
Au sein de l’exposition produite par le centre d’art Campredon – Art & Image, consacrée à la relation entre création artistique et apesanteur, l’Observatoire de l’Espace a rassemblé, avec le soutien de la galerie Alain Oudin, les recherches artistiques menées par Pierre Comte, Joseph McShane et Jan Marshall dans les années 1980 et celles d’Eduardo Kac, réalisées entre 2014 et 2021. Dans les années 1980, les artistes du Space Art ont élaboré un rapport audacieux et performatif à l’Espace. Les sculptures en orbite de Joseph McShane et Jan Marshall et les œuvres cinétiques de Pierre Comte déployées en impesanteur voient leur aspect modifié par le milieu spatial. Avec Télescope intérieur, Eduardo Kac a franchi une nouvelle étape en concevant, en collaboration avec l’Observatoire de l’Espace du Cnes, une œuvre dans le milieu extra-terrestre.

La sculpture Alpha de Pierre Comte (1997) ainsi que les documents et photographies témoignant de la préparation et de la réalisation du projet Payload G-38 (1982-1985) de Joseph McShane et Jan Marshall formaient l’ensemble consacré aux premières œuvres d’art destinées à interagir avec le milieu spatial.



L’œuvre vidéo Télescope intérieur d’Eduardo Kac montre la sculpture de papier réalisée, selon le protocole mis en place par l’artiste, par Thomas Pesquet à bord de la Station spatiale internationale en février 2017. Filmée à travers le regard du spationaute, l’œuvre de papier guide le spectateur dans une promenade poétique. Télescope intérieur était présenté avec un ensemble de réalisations de l’artiste et un film documentaire explicitant la manière dont Eduardo Kac s’est emparé des contraintes du milieu spatial. Il a ainsi utilisé différents mediums, du dessin à la photographie, pour anticiper sur Terre les mouvements de l’œuvre et du performeur en impesanteur. Reprenant certaines de ses recherches dans des livres d’artiste ou multipliant à l’infini le motif de Télescope intérieur, Eduardo Kac tente de donner une existence terrestre à une œuvre conçue pour l’Espace.