le laboratoire culturel du Centre National d'Études Spatiales
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Bâtir, dirent-ils ! – Une exposition à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine 2021
Les 18 et 19 septembre 2021, une exposition autour des années fondatrices du Centre spatial guyanais, le port spatial de l’Europe était présentée au Cnes.
Les 18 et 19 septembre 2021, une exposition autour des années fondatrices du Centre spatial guyanais, le port spatial de l’Europe, était présentée au Cnes. La construction des installations techniques mais aussi le développement d’une ville nouvelle à Kourou et les bouleversements sociaux induits par ce chantier gigantesque étaient rendus accessibles au public par un ensemble d’archives inédites et une traversée culturelle proposée par un auteur, un historien et un artiste.
Un chantier hors norme
Quatre ans pour construire et mettre en service une base spatiale moderne en pleine guerre froide entre l’URSS et les États-Unis, dans le contexte de la course à la Lune ; quatre années pour faire décoller une fusée de ce qui ne s’appelle pas encore le port spatial de l’Europe, ni même le Centre spatial guyanais. C’est habité par cette urgence qu’ingénieurs, techniciens, industriels et personnels administratifs se lancent à corps perdu dans l’aventure spatiale sur cette terre durement marquée par les bagnes successifs.
L’exposition Bâtir, dirent-ils ! introduisait le visiteur au cœur de cet impératif qui doit se réaliser malgré de fortes contraintes techniques, un climat inhospitalier et des difficultés relationnelles avec les populations locales.
Les plans, photographies, films institutionnels, archives orales et comptes rendus de missions d’ingénieurs exposés témoignaient de cette aventure technique et architecturale autour de la construction de la base spatiale de Kourou et son environnement, du début des années 1960 jusqu’à sa mise en service dans les années 1970. Ces documents offraient ainsi aux visiteurs une confrontation directe au grain de l’archive, à sa matérialité, aux clameurs et aux couleurs qui s’y logent. Fruits d’une approche culturelle plurielle, les récits de l’auteur Bernard Chambaz, de l’artiste Bertrand Dezoteux et du spécialiste de la Guyane David Redon nouaient un dialogue avec les ensembles documentaires et composaient un parcours parallèle. Parfois, ces récits anticipaient sur les grands événements d’une histoire en train de se faire, d’autres fois, ils en éclairaient un épisode mineur, et invitaient à tendre l’oreille pour saisir les paroles évanouies des acteurs de cette épopée.
Un parcours dans l’histoire
Conçu en quatre thématiques – le prologue, le chantier, la ville nouvelle et la base technique – ce parcours invitait les visiteurs à faire l’expérience du chantier qui a durablement transformé le territoire guyanais. Les ensembles d’archives, plans et photographies mais aussi documents techniques ou administratifs introduisaient le public dans les coulisses de la construction du port spatial européen. Le « prologue » revenait sur les prémices de ce récit à travers des documents tels le registre des expropriations dans la zone de la future base. Le « chantier » était consacré aux travaux d’envergure engagés sur l’ensemble du territoire afin de lui fournir des infrastructures, routes, ponts et aéroport, à la mesure des activités spatiales. La « ville nouvelle » se focalisait sur la construction d’habitats et de zones de loisir ou de commerce, dans le droit fil de l’architecture moderne. Enfin, la « base technique » présentait une sélection de plans des installations spatiales proprement dites.
Une traversée culturelle
En regard du récit historique, les textes de Bernard Chambaz, les œuvres de Bertrand Dezoteux et les réflexions de David Redon, tous trois membres d’un Groupe de recherches artistiques et culturelles sur l’Espace, composaient une lecture culturelle et polyphonique de l’histoire des activités spatiales à Kourou, pour une approche incarnée et contemporaine de la construction du port spatial de l’Europe.
Bernard Chambaz déployait un enchevêtrement de microrécits, au sein duquel se dessinait une galerie de personnages prenant vie dans le chantier de la base spatiale et les infrastructures urbaines. Bertrand Dezoteux présentait une série de tirages numérique et un film d’animation, tous deux réalisés à partir de la modélisation 3D d’une cité spatiale idéale inspirée par les archives du Cnes. David Redon commentait quant à lui un corpus de témoignages oraux, recueillis auprès d’acteurs du chantier ou d’habitants de Kourou lors de sa réalisation, attestant de l’enjeu contemporain qu’est la mémoire orale.
Publication
L’ouvrage Le Centre spatial guyanais restitue le travail de recherche réalisé en amont de l’exposition par Bernard Chambaz, Bertrand Dezoteux et David Redon, accompagnés par les équipes de l’Observatoire de l’Espace. Outre leurs contributions, y figure un vaste ensemble de pièces d’archives, souvent inédites, dont une partie a été exposé durant Bâtir, dirent-ils !
ISBN : 978-2-85440-045-8
Prix public : 30 euros
Informations : cnesobservatoire-leseditions.fr
Partenaires
Cette exposition a été réalisée avec le soutien de la CASDEN – Banque populaire et de la fondation Daniel et Nina Carasso. Les partenaires médias de Bâtir, dirent-ils ! étaient le mensuel L’Éléphant et l’hebdomadaire Télérama.
Un chantier hors norme
Quatre ans pour construire et mettre en service une base spatiale moderne en pleine guerre froide entre l’URSS et les États-Unis, dans le contexte de la course à la Lune ; quatre années pour faire décoller une fusée de ce qui ne s’appelle pas encore le port spatial de l’Europe, ni même le Centre spatial guyanais. C’est habité par cette urgence qu’ingénieurs, techniciens, industriels et personnels administratifs se lancent à corps perdu dans l’aventure spatiale sur cette terre durement marquée par les bagnes successifs.
L’exposition Bâtir, dirent-ils ! introduisait le visiteur au cœur de cet impératif qui doit se réaliser malgré de fortes contraintes techniques, un climat inhospitalier et des difficultés relationnelles avec les populations locales.
Les plans, photographies, films institutionnels, archives orales et comptes rendus de missions d’ingénieurs exposés témoignaient de cette aventure technique et architecturale autour de la construction de la base spatiale de Kourou et son environnement, du début des années 1960 jusqu’à sa mise en service dans les années 1970. Ces documents offraient ainsi aux visiteurs une confrontation directe au grain de l’archive, à sa matérialité, aux clameurs et aux couleurs qui s’y logent. Fruits d’une approche culturelle plurielle, les récits de l’auteur Bernard Chambaz, de l’artiste Bertrand Dezoteux et du spécialiste de la Guyane David Redon nouaient un dialogue avec les ensembles documentaires et composaient un parcours parallèle. Parfois, ces récits anticipaient sur les grands événements d’une histoire en train de se faire, d’autres fois, ils en éclairaient un épisode mineur, et invitaient à tendre l’oreille pour saisir les paroles évanouies des acteurs de cette épopée.
Un parcours dans l’histoire
Conçu en quatre thématiques – le prologue, le chantier, la ville nouvelle et la base technique – ce parcours invitait les visiteurs à faire l’expérience du chantier qui a durablement transformé le territoire guyanais. Les ensembles d’archives, plans et photographies mais aussi documents techniques ou administratifs introduisaient le public dans les coulisses de la construction du port spatial européen. Le « prologue » revenait sur les prémices de ce récit à travers des documents tels le registre des expropriations dans la zone de la future base. Le « chantier » était consacré aux travaux d’envergure engagés sur l’ensemble du territoire afin de lui fournir des infrastructures, routes, ponts et aéroport, à la mesure des activités spatiales. La « ville nouvelle » se focalisait sur la construction d’habitats et de zones de loisir ou de commerce, dans le droit fil de l’architecture moderne. Enfin, la « base technique » présentait une sélection de plans des installations spatiales proprement dites.
Une traversée culturelle
En regard du récit historique, les textes de Bernard Chambaz, les œuvres de Bertrand Dezoteux et les réflexions de David Redon, tous trois membres d’un Groupe de recherches artistiques et culturelles sur l’Espace, composaient une lecture culturelle et polyphonique de l’histoire des activités spatiales à Kourou, pour une approche incarnée et contemporaine de la construction du port spatial de l’Europe.
Bernard Chambaz déployait un enchevêtrement de microrécits, au sein duquel se dessinait une galerie de personnages prenant vie dans le chantier de la base spatiale et les infrastructures urbaines. Bertrand Dezoteux présentait une série de tirages numérique et un film d’animation, tous deux réalisés à partir de la modélisation 3D d’une cité spatiale idéale inspirée par les archives du Cnes. David Redon commentait quant à lui un corpus de témoignages oraux, recueillis auprès d’acteurs du chantier ou d’habitants de Kourou lors de sa réalisation, attestant de l’enjeu contemporain qu’est la mémoire orale.
Publication
L’ouvrage Le Centre spatial guyanais restitue le travail de recherche réalisé en amont de l’exposition par Bernard Chambaz, Bertrand Dezoteux et David Redon, accompagnés par les équipes de l’Observatoire de l’Espace. Outre leurs contributions, y figure un vaste ensemble de pièces d’archives, souvent inédites, dont une partie a été exposé durant Bâtir, dirent-ils !
ISBN : 978-2-85440-045-8
Prix public : 30 euros
Informations : cnesobservatoire-leseditions.fr
Partenaires
Cette exposition a été réalisée avec le soutien de la CASDEN – Banque populaire et de la fondation Daniel et Nina Carasso. Les partenaires médias de Bâtir, dirent-ils ! étaient le mensuel L’Éléphant et l’hebdomadaire Télérama.