Stefan Eichhorn a conçu un univers aux accents théâtraux en utilisant volontairement des matériaux pauvres et modulables qui reconfigurent la Zone d’art contemporain en habitat éphémère, fenêtre ouverte sur un territoire spatial. La grande illusion fait appel à des références cinématographiques, notamment des plans récurrents des missions spatiales d’anticipation, mais aussi aux images de projets à vocation scientifique comme les simulations terrestres de séjours dans l’Espace. Il se rapproche également du monde du théâtre en laissant entrevoir les matériaux de construction ; un geste qui met l’accent sur l’aspect factice de sa reconstitution. Avec cet ailleurs utopique, créé in situ, Stefan Eichhorn interroge le spectateur sur son propre statut, oscillant entre observateur et habitant potentiel de ce lieu.
Stefan Eichhorn crée, à partir d’images représentant des missions spatiales réelles, prospectives ou issues de la science-fiction, des structures légères et éphémères pour lesquelles il utilise des matériaux qu’il détourne et réemploie d’une installation à l’autre, comme un medium à dimension variable. Tout en s’appuyant sur un imaginaire commun de l’Espace, l’artiste place la fabrication au cœur de sa pratique, les lieux d’exposition dictant souvent le processus de réalisation de ses installations. Lauréat 2022 du prix international de l’art dans l’espace de la Fondation Jacques Rougerie, Stefan Eichhorn exposait en 2021 à la Bienalsur, Destino. Del balneario al cosmos, du MAR - Museo de Arte Contemporáneo (Mar del Plata, Argentine).
La Zone d’art contemporain
L’Observatoire de l’Espace du Cnes expose dans sa Zone d’art contemporain les œuvres d’un artiste dont il accompagne et soutient la création. Les accrochages, renouvelés régulièrement, présentent des visions singulières de l’Espace. Les artistes invités incorporent, détournent et recomposent les archives de l’histoire spatiales dans leurs œuvres, ou bien s’emparent des caractéristiques de l’univers spatial pour concevoir de nouvelles formes artistiques.