Au sein du Collectif les Particules, Raphaël Gouisset explore les possibilités et les manières d’intégrer le numérique et plus particulièrement le web à l’art vivant. Adepte de « désossage d’ordinateurs » et « d’errances sans fin sur le Net », il construit un « théâtre numérique ». À travers différentes formes (spectacles, performances et installations), il explore les enjeux liés aux multiples révolutions numériques d’aujourd’hui. Dans ses créations, il donne à Internet une place prépondérante sur scène, notamment dans
You Me Our Love and the Electronic Guy (YMOLEG) (2017).
Raphaël Gouisset a développé un travail autour des imaginaires spatiaux qui a conduit à la création de deux performances pour le
festival Sidération –
Les 28 coups de bottes d’Aleksandr Aleksandrovitch Volkov en 2018, et
L’art délicat du discours intersidéral en 2019.
Raphaël Gouisset,
L’art délicat du discours intersidéral, festival Sidération 2019
Il a intégré la résidence hors les murs de l’Observatoire de l’Espace en 2019 pour disposer de contenus documentaires supplémentaires afin de développer une nouvelle pièce,
Je ne suis pas un astronaute, dans laquelle il essaie héroïquement d’assumer sa posture inactive et indécise face aux catastrophes du monde. Au rythme de la Station spatiale internationale qui tourne autour de la Terre en 91 minutes et 30 secondes, le metteur en scène et performeur a proposé au public un objet artistique théâtral qui orbite autour d’une seule question : doit-on ou non fuir la Terre ? Raphaël Gouisset a étudié les plans d’un pas de tir, échafaudé une rampe de décollage ou encore élaboré de grands discours de départ, puisant son inspiration et nourrissant la matière visuelle du spectacle par des éléments documentaires issus de la grande histoire spatiale. Habitué des mises en scènes qui s'associent au numérique, il mêle projections en streaming et jeux de construction face au public. Les premières représentations de
Je ne suis pas un astronaute ont eu lieu à Nancy et à Lyon en octobre 2020.
Le
numéro 19 de la revue Espace(s) dévoile les plans de l’espace mental en ébullition de l’artiste alors qu’il travaillait au plateau. On y retrouve le mélange d’esprit
do it yourself et de curiosité pour le monde numérique qui traverse ses pièces, ainsi qu’un plaisir joyeux à décaler le propos scientifique pour en faire émerger une certaine poésie. Le spectacle a été co-produit par la Manufacture CDN Nancy-Lorraine, le Shadok à Strasbourg et le Lieu Multiple à Poitiers.
Dossiers Résidence de recherche artistique