Formée au Fresnoy – Studio national des arts contemporains, à l’École des Beaux-arts de Nantes et à la Metropolitan Manchester University, Théodora Barat développe un travail comme un « terrain » où film, sculpture et installation s’entremêlent, apportant narration à l’un, volume à l’autre. Lauréate du Prix Audi talents – Art Contemporain en 2016, elle a notamment exposé ses œuvres à la Friche la Belle de Mai (Marseille), la Ville Médicis (Rome) et Mains d'Œuvres (Saint-Ouen).
Artiste résidente entre 2015 et 2016, Théodora Barat y a mené une réflexion plastique autour des formes construites par l'ingénierie spatiale, formulée à partir d’archives des programmes spatiaux. Elle s’intéresse particulièrement à l’aspect des structures spatiales, déterminé par leur fonction même mais pourtant empreint d’une certaine beauté. Au-delà d’un « esthétisme de nécessité », elle a ainsi souhaité dégager une sorte de « charte esthétique » des programmes spatiaux depuis leur commencement et définir leur évolution formelle jusqu’à nos jours.
De 2016 à 2018, elle a ainsi réalisé la série
In Situ, qui s’inspire des vues d’engins spatiaux dans le noir sidéral ou dans les zones techniques, au sol. Réalisée au musée du Bourget, auquel l’Observatoire de l’Espace lui a facilité l’accès, la série capture l’image de satellites qui quittent alors, par un travail d’éclairage, leur mise en scène muséale pour devenir une projection, un fantasme spatial. Sa création a été publiée dans la
revue Espace(s) 14 et présentée au Plateau – Frac Île-de-France du 6 février au 3 mars 2020.
© Théodora Barat
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