Valère Costes invente des dispositifs au sein desquels le vivant et les phénomènes physiques se voient ramenés à de laborieux mouvements. Il recourt à l’installation pour développer une œuvre qui porte un regard ironique sur ce qui est fait dans le dessein d’imiter le réel, et détourne les méthodes et l’esthétique scientifiques.
Durant sa résidence de recherche, effectuée en 2022, il investit l’agriculture spatiale avec son projet
Extrapolation for Space Agriculture. Pour cela, il imagine différents dispositifs expérimentaux qui soumettent une sélection d'espèces de plantes à un entrainement spatial. Chacun des binômes plante/machine est une tentative de simuler les contraintes physiques liées à la vie végétale dans l’Espace (impesanteur, perte des repères lumineux, humidité, etc.). Les plantes étudiées s’en trouvent déformées, atrophiées ou témoignent au contraire d’une meilleure croissance que la plante témoin, prouvant leur capacité d’adaptation aux conditions particulières auxquelles l’artiste les a soumises.
Dans l’édition 2022 de l’exposition
Avec l’Espace, Valère Costes présente un premier prototype de machine qui brouille les repères sensoriels des plantes. Fort de cette première expérience il élabore d’autres dispositifs expérimentaux, exposés à l’été 2022 dans la galerie
Esox Lucius. Il détourne ainsi la méthodologie de l’expérience scientifique pour nourrir un processus créatif ancré dans une poétique de la contrainte et, ainsi, étudier plastiquement la possibilité d’une agriculture spatiale.
Dossiers Résidence de recherche artistique