L'écrivain Anne Kawala a participé, en décembre 2010, à la résidence Des écrivains en impesanteur, dans le cadre de son projet g.R.√-i (gravitation, réel, imaginaire), un intitulé dont les termes posent les jalons de son univers. Elle a suivi un cursus scientifique avant de s'orienter vers le domaine artistique en intégrant une école d'art où elle a amorcé un travail d'écriture qu'elle poursuit depuis.
Lors de sa résidence, elle fait l'expérience physique de l'absence de gravité et éprouve ainsi un nouveau rapport au temps et à l'espace qui l'entoure. Son travail littéraire qui se développait d'abord sous forme de performances sonores et de créations in situ, se prolonge dans un travail d'écriture destiné à la mise en scène. Outre l'expérience physique incomparable que permet un vol en avion Zéro-G, la résidence
Des écrivains en impesanteur est aussi le lieu de rencontres humaines. Le temps de la campagne de vol est en effet l'occasion d'approcher les chercheurs dans les différentes étapes de travail pour les expériences embarquées. Accompagnée au sol par Emilie Rousset, metteur en scène, équipée d'une caméra vidéo, Anne Kawala a découvert, aux côtés des scientifiques, un pan de la recherche spatiale. Ces échanges ont alimenté son intérêt et ses réflexions menées autour des codes langagier et gestuel issus du domaine scientifique.
Les travaux menés avec Emilie Rousset ont donné naissance au spectacle
Mars-Watchers, pour lequel Anne Kawala a écrit les textes. L'histoire est inspirée du projet
Mars500 lors duquel six volontaires ont séjourné dans un véhicule spatial durant 520 jours, simulant le voyage aller-retour vers Mars. Cette résidence a offert à cet écrivain un nouveau matériau pour son travail de création littéraire. A partir des notes textuelles, sonores et vidéo récoltées pendant le vol, Anne Kawala a écrit « limites » dans la revue
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