Vincent Battesti est chercheur en anthropologie sociale au CNRS, en poste au musée de l’Homme, au sein duquel il co-dirige l'équipe Ethnoécologie qui analyse le rapport entre les hommes et la nature. Ses terrains se situent notamment en Afrique et Moyen-Orient. Il a également mené des recherches en anthropologie urbaine, en particulier sur les espaces publics au Caire. En 2018, a commencé un nouveau travail de terrain dans l'île méditerranéenne de Corse sur la relation à long terme des communautés rurales locales avec leur paysage de montagne.
Vincent Battesti a suivi deux campagnes de vol parabolique, la première depuis le sol en octobre 2019, pour conduire une recherche préalable sur « le terrain », la seconde, en avril 2022, à bord de l’avion. Son projet s'appuie sur deux aspects de sa recherche antérieure, d’une part son analyse des milieux écologiquement contraints pour l’humanité tels les déserts, et d’autre part son expérience d’une anthropologie des perceptions sensorielles. Dans une approche qu’il nomme « anthropologie extraterrestre », il a étudié le comportement de l’homme face à l’impesanteur par le prisme de la communauté scientifique qui utilise l’Airbus zero-g. Il a ensuite confronté ces comportements à sa propre expérience, qu’il évoque dans un
premier texte, du vol parabolique dans une démarche d’« observation participante ».