Si l’imaginaire spatial irrigue déjà plusieurs des textes d’Éric Pessan destinés à la jeunesse, son écriture reste ancrée dans un certain réalisme et s’attache avant tout à décrire le rapport des individus à la société et au monde. En ce sens, ses propres souvenirs, sensations et expériences nourrissent constamment ses travaux de fiction. Éric Pessan intègre en 2020 la résidence d’écriture de l’Observatoire de l’Espace, avec le soutien de la Région Île-de-France. Son projet était d’interroger concrètement la potentialité d’un exode de l’humanité vers une autre planète. Cette résidence lui a donné accès aux ressources documentaires du Cnes et à la possibilité de rencontrer des spécialistes du vol habité et du droit spatial. Elle s’est conclue par la publication, en mars 2022, de son roman
Qui verrait la Terre de loin, aux éditions Fayard.
Ce travail de recherche a été documenté par l’auteur dans une série de billets publiée sur le site
remue.net et à travers un texte paru dans le
numéro 20 de la revue de création
Espace(s). Il a également partagé son travail d’auteur en résidence avec un groupe d’élèves du Lycée Lavoisier (Paris 5e) et conduit des ateliers d’écriture sur place et au Cnes.
Après de multiples participations à la revue
Espace(s) dont il rejoint le comité de rédaction en 2011, Éric Pessan intègre la résidence en impesanteur en 2013 et vole à bord de l’Airbus zero-g afin d’enrichir sa pratique littéraire. Cette expérience corporelle, qui donne accès à l’une des composantes du milieu spatial, débouche sur la publication, dans la revue
Espace(s) 10 en 2014, d’un texte intitulé Ce que je ne sais pas imaginer et fait l’objet d’une lecture performée lors de l’
édition 2014 du festival Sidération.