Samedi 13 novembre
Vue sur la Terre
En introduction de la deuxième soirée de création, Camel Zekri à la guitare et Harouna Saneye, joueur de vièle monocorde, échangeaient en musique… Leur improvisation mêlant des tonalités orientales à des sons électroniques, transportait les spectateurs dans un ailleurs. Une large projection vidéo offrant une vision de la planète Terre depuis les hublots de la station spatiale internationale renforçait encore cette sensation de flottement.
Genèse d'un satellite océanographique
Cet impromptu s’ouvrait avec l’arrivée d’une femme vêtue d’habits pailletés et portant une perruque d’un rouge vif. Andréa Sitter, dans sa déambulation chorégraphique, venait distraire sans pour autant perturber, le récit mis en image de l’océanographe spatial, Jean-Louis Felllous, sur la Genèse d’un satellite océanographique.
A leurs côtés, Etienne Bultingaire construisait une mise en son, utilisant des objets et instruments de toutes sortes, artisanaux et électroniques, dans une conversation sonore avec Cyril Hernandez jouant de ses nombreuses percussions.
Duo sur l'impesanteur
La deuxième partie de la soirée commençait en formation réduite par une nouvelle improvisation de Didier Petit, cette fois-ci en duo avec Pierre Meunier. Ce dernier offrait une lecture d’un texte empreint de sa fascination pour la pesanteur, dont la perception fût récemment bouleversée par son passage à la résidence de l’Observatoire de l’Espace , Des écrivains en impesanteur. A bord de l’airbus Zéro-G, il avait fait l’expérience de l’absence de gravité.
De façon à la fois drôle et émouvante, le texte de Pierre Meunier revisitant son rapport aux autres et à l’espace qui l’entoure, offrait une vision du monde sans dessus dessous, libérée du poids des choses. Au violoncelle, Didier Petit suivait l’auteur dans son introspection et intervenait en musique dans sa lecture ; il relançait ainsi les questionnements philosophiques évoqués dans le récit.
Une révolution interplanétaire
Cette deuxième soirée de création se terminait sur une performance musicale du trio jazz Das Kapital, élaborée sur des images spatiales.
La disposition des trois musiciens avec la batterie placée au centre, révélait le jeu envoûté d’Edward Perraud attisé par le son du saxophone de Daniel Erdmann et de la guitare d’Hasse Poulsen.