Le cœur du son
composition musicale participative par Maguelone Vidal
Assis au sol sur des coussins, plongé dans le noir, le public a assisté à l'expérience de Maguelonne Vidal, seule à sa console de mixage au centre de la pièce, avec ses quatre volontaires debout, proches des parois de la salle, isolés dans une zone de lumière. Bientôt l'espace sonore est envahi par un battement de coeur, puis par plusieurs, au fur et à mesure des gestuelles chorégraphiés des volontaires. Ainsi générés, dans ses différences et variations de rythmes et de phrasés, ces battements qui composent une partition singulière, pourraient être les nôtres. Et le long silence final qui précède le retour à la lumière témoigne alors de la force fascinante de ce signe ultime de la vie lancé dans l'espace obscur.
Traversée
une installation vidéo interactive de Roseline Delacour
Conduits par petits groupes au fond d'un couloir labyrinthique du Cnes, les spectateurs pénétraient dans une petite salle aux parois agrandies par des projections, facettes multiples d'énigmes visuelles à décrypter. Aux rythmes lents et obsédants de balayages scrutateurs du monde, dans les éclats des vidéoprojecteurs, pendant une vingtaine de minutes, un espace de méditation s'est ouvert, né de plusieurs formes jouxtées : structures d'alignements d'atomes, assemblages de lamelles cristallines, réseaux neuronaux, ou ensembles galactiques. Mais l'énigme s'épaissit, à la découverte de silhouettes de chaque visiteur captées précédemment à leur arrivée, retravaillées et projetées au plafond. Un vertige plus grand alors s'ouvrait, mise en abîme de la conscience de chacun en ce qui peut la dépasser.
Retour à la Terre
mise en scène de et par Noëlle Renaude, accompagnée de Christophe Brault
Accompagnée par l'acteur Christophe Brault, Noëlle Renaude a mis en scène son texte Retour à la Terre, publié dans la revue Espace(s) 6, qui raconte l'histoire d'une équipe d'ingénieurs machistes dans une ambiance de compétition où chacun des personnages a pour mission de diriger une mission spatiale mais surtout, de gérer leur image.
Mars-Watchers
(extraits)
une création scénique d'Emilie Rousset
Dans un décor « martien », il y aurait une chanteuse remarquable, une exploratrice intrépide, une créature monstrueuse rampante, en coulisse un batteur énergique et élégant… En fait Mars serait peut-être le territoire du fantasme spatial par excellence et du plaisir à recombiner nos fragments fictionnés d'enfance avec les expériences comme Mars 500, où six hommes enfermés dans une maquette de module spatial en Russie ont simulé l'aller-retour vers notre proche planète. C'est ce qui a inspiré Anne Kawala pour écrire le texte. C'est à ce voyage immobile qu'ont été conviés les spectateurs.
Le certificat
texte de l'auteur Bernard Chambaz accompagné du clarinettiste Sylvain Kassap
Au rythme de la clarinette de de Sylvain Kassap, Bernard Chambaz a livré au public une lecture de son texte, publié dans la revue Espace(s) 9, qui traduit les incroyables sensations corporelles et connexions mentales issues de sa résidence à bord de l'Airbus Zéro-G.