le laboratoire culturel du Centre National d'Études Spatiales
le laboratoire culturel du Centre National d'Études Spatiales
Festival Sidération 2013, La difference
Vendredi 21 mars
Samedi 22 mars
Nous
création textuelle de l'auteur Eric Pessan
D'après son texte publié dans Espace(s) 9, Eric Pessan a livré au public une lecture qui baigne dans une atmosphère sonore de traversée maritime. Dans un cargo semblant errer dans le vent, quarante passagers, tous candidats pour devenir spationautes, s'interrogent sur la sélection qui se fait selon des critères obscurs.
L'œuvre d'art visible depuis l'Espace
intervention de l'écrivain Laurent Laurent
À partir de son texte publié dans Espace(s) 9, Laurent Laurent, créateur d'un personnage obsédé par l'hypothèse d'une œuvre d'art vue de l'Espace, a proposé au public une performance-conférence scientifique à caractère architectural sur ce projet à la faisabilité douteuse. Ecoutez un extrait de son intervention.
Les ailes d'Alice
une lecture performée en musique de Claudine Galea accompagnée de l'accordéoniste Benoît Urbain
Suite à la publication dans la revue Espace(s) 9 de Les Ailes d'Alice, Claudine Galea, accompagnée de l'accordéoniste Benoît Urbain, a donné au public une lecture performée de ce texte où il est question, non seulement du mal de l'Espace mais aussi, d'un monde contaminé par l'obsession des acronymes.
Les Terriens
une lecture performée de Claire Rengade
D'après un montage de textes dont Les Terriens écrit pendant sa résidence au sein d'une équipe en charge d'un projet scientifique, Claire Rengade nous a proposé une performance vocale où il est question des relations humaines qui peuvent se nouer dans ce contexte particulier.
EXO6TM
une performance conférence de Michel Viso, exobiologiste
Michel Viso, vétérinaire, a failli accompagner des singes dans l'espace. Mais il est resté sur terre pour devenir exobiologiste. Il cherche des traces de vie dans l'Univers. Les 24 diapositives défilent. Il faut des milliards d'années pour que la vie émerge de CHNOPS (carbone, hydrogène, azote, oxygène, phosphore et souffre), formule cherchée un peu partout dans le vide intersidéral comme condition préalable à l'apparition de la vie. L'eau de Mars a signé un espoir. Mars, le graal des biologistes, révèle un environnent de chimie probiotique qui nourrit tous les fantasmes pour nous tirer de notre solitude. Mars pourrait même être la matrice de la terre …et nous tous martiens. L'inspection des poussières interstellaires cachées dans les creux des planètes ou tombées sur terre, quand une étoile explose et nous bombarde, semble prometteuse.
Actuellement on cherche la vie dans la voie lactée dont 1/10 000 est étudiée afin de nous sortir de notre isolement de terrien.
Existences
une lecture performée de Jean-Pierre Ostende
Jean-Pierre Ostende a mis en voix son texte publié dans la revue Espace(s) 8 sur le thème du huis clos dans lequel un couple est engagé à résider dans des appartements témoins qui deviennent par la suite un terrain d'expérimentation de la vie dans des capsules spatiales.
Mission FCTA
une performance participative d'Annie Abrahams
Portée par un groupe de huit personnes de l'assistance formant une station orbitale de chair et de sang, Annie Abrahams a offert au public une performance atypique : l'expérience d'un voyage périlleux du corps pendant laquelle elle a fait face, dans une évolution improvisée, à des perturbations provenant d'interventions à distance en direct : un poète, et un spécialiste de l'intime, et des robots.
Différents dans l'Espace mais réunis dans le temps
du danseur derviche tourneur Michel Raji et du batteur Ramon Lopez
Dès que le musicien Ramon Lopez joue de sa batterie il nous plonge dans une ambiance d'étrangeté. Mais quand Michel Raji monte en scène, et que le souffle de sa respiration, produit avec force, se perçoit étroitement lié à ses gestes, nous savons que nous sommes embarqués vers un ailleurs radical. La montée en tension pourrait s'apparenter à un rituel de transe d'un corps déployé de plus en plus rapidement en mouvement jusqu'à se mettre en rotation sur la scène. Abandonnant son long vêtement blanc, il laisse flotter presque à l'horizontale la corolle finale de sa tunique noire semblable à celle des soufis, il naît alors l'impression d'un décollage durant lequel les étages successifs de la fusée sont rejetés, pour atteindre, et nous avec, les plus hautes sphères en apesanteur de cette "chorésophie".
Charles Pennequin chez les martiens
poésie sonore de Charles Pennequin
Grand, fort, crâne à nu, voix de stentor, mais des yeux d'enfants grand ouverts, Charles Pennequin a réussi à nous faire croire qu'il est le martien de son texte, qui porte sur ses épaules le devoir d'exterminer les humains sur Terre, pour faire plaisir à sa mère qui le lui demande, mais le menace à son tour. Armé de sa capacité énorme à jouer de son texte qu'il semble composer sous nos yeux par les feuillets qu'il manipule à son pupitre, il le vocalise sans pudeur jusqu'au cri, jusqu'à la redite obsessionnelle enfantine, jusqu'à l'introduire par porte-voix au milieu du public, pour finir caché en coulisse. Il fait entendre sur un mode hilarant à travers sa fable la violence à l'œuvre dans la création artistique sinon dans toute recherche, où se mêle à la jouissance la douleur de détruire pour créer, pour se créer.
Hors lieux
une création de la chorégraphe Kitsou Dubois accompagnée de Didier Petit et Alex Grillo
Le corps articulé, déplacé, enlacé se déploie dans les images toujours fascinantes des travaux de Kitsou Dubois, pionnière de l'expérience chorégraphique en micro-pesanteur, dans de multiples campagnes de vol ZéroG, mais aussi en piscine. Elle proposait au public cette recherche assemblée en une vidéo, du plus concret à l'abstraction colorée. Et le défi d'y répondre musicalement revenait au duo improvisé de Didier Petit au violoncelle, et d'Alex Grillot au vibraphone. Ceux-ci, grands expérimentateurs de leurs instruments, ont trouvé à faire entendre leur corps à corps instrumental, joyeusement allégés des règles de composition, aux frontières de toutes les libertés.
Dimanche 24 mars