Depuis l'Espace…
Comment l'art contemporain a fait naître chez Jacques Paul, astrophysicien au CEA, une méditation sur l'Espace
Trois œuvres d'art contemporain ont été présentées successivement au public et à l'astrophysicien Jacques Paul devant lesquelles il nous a livré un discours méditatif qu'il puise dans son imaginaire scientifique. Une nouvelle manière de rejouer différemment le rapport art et science.
Œuvres présentées : Série Fireclouds / Sans titre 006 de Sylvie Bonnot, Cosmographe de Louise Janin et Feux de mer de René Duvillier.
Ecoutez Jacques Paul méditer sur l'œuvre photographique Série Fireclouds / Sans titre 006 de Sophie Bonnot
La gravité de la légèreté
un témoignage inédit de Vincent Ravalec sur sa résidence en impesanteur
Faisant suite à sa résidence en impesanteur à bord de l'Airbus Zéro-G, Vincent Ravalec s'est interrogé sur la littérature et sur l'influence que la gravité peut avoir sur l'inspiration et le style littéraire : « L'inspiration trouve-t-elle sa source dans l'apesanteur ? L'absence de gravité génère-t-elle une autre forme de pensée et donc d'écriture ? ».
Space girls (ou comment maman ne pourra jamais
s'envoyer en l'air)
Un spectacle-performance sur l'aventure spatiale des femmes de Carole Thibaut
Carole Thibaut a exposé au public, les résultats d'une enquête très poussée sur les femmes et l'Espace. S'appuyant sur des documents « top secret » et des recherches inconnues du grand public, elle nous a révélé quelques-unes des particularités physiologiques et mentales du « sexe-faible », qui rendent impossible l'aventure des femmes dans l'Espace.
Vocabulaire spatial
une performance musicale d' Alex Grillo musicien et conteur
Jouant d'un vibraphone, Alex Grillo a mis en jeu et en chant les dix mots de l'édition 2013 de la Semaine de la Langue Française plongés dans l'univers spatial.
Résonances
par Jean-François Pauvros et Jean-Marc Montera, duo de guitaristes sur une œuvre numérique d'Eduardo Kac
Dans une atmosphère de pénombre orangée, dans des agencements de câbles et de pédales, les deux musiciens aux guitares traitées sans égards ont tracé des combinatoires inouïes, alliages de rugosités et de stridences virtuoses. Face à face pour créer leur alchimie sonore, ils ont déployé entre eux un découpage d'allure classique bien qu'improvisé qui évoque un voyage dans l'espace. Une introduction, mais faudrait-il dire un décollage ; un développement, marqué par l'apparition sur l'écran d'une animation de nuées de symboles graphiques perpétuellement recomposées par un logiciel signé du plasticien Eduardo Kac, mais était-ce un vol dans un ailleurs ; et un final, mais comment ne pas y entendre la violence d'un retour, loin du point de départ. Leurs jeux alors se sont mutés en moteurs d'un voyage à nul autre pareil.
Sol Victus
mise en voix et en vidéo d'un texte de Franck Meyrous
Une épopée romantique fragmentée où s'affronte la raison d'état et le désir d'amour. Voilà ce qui s'est dévoilé quand l'auteur et les deux acteurs entrent en scène, ou plutôt dans leurs espaces mentaux recomposés par microphones, caméra directe, petit et grand écrans. Jason, le jeune homme, se croit depuis l'enfance sur la Lune et tente d'établir un dialogue avec celle qui se dit sa mère. Elle, lunettes noires, foulard, et sensualité maintenue au-delà de toutes ses fatigues, tente de le calmer. Nous sommes pris par sa voix, son image distanciée en gros plan. Un continuum vidéo de vol spatial documenté, d'enfer hollywoodien médicalisé et de nature terrestre rêvée, nous oriente dans l'imaginaire des personnages. Et quand le « président » prend la parole pour ramener l'ordre et la raison, le pouvoir alors se met à l'œuvre…