Le dramaturge retrace avec David Christoffel l’entreprise quichottesque qui jalonne sa vie : se libérer du joug de la gravité. Si ses personnages de fiction refusent toute négociation avec la pesanteur, Pierre Meunier envisage par contre avec malice les conséquences économiques qui résulteraient d’un bien réel rapt du kilo étalon et il embrasse la chute comme expérience essentielle et libératrice. Comment emporter avec soi une pierre pendant un vol en impesanteur peut-il revêtir une signification politique ? Parce que ce geste prouve que tout, même quelque chose de très lourd, peut se soulever.