La revue Strate(s) , dans ce second numéro, rassemble des images issues de fonds publics et privés, français et étrangers, autour de quatre thématiques : une exposition de machines interplanétaires en 1927, la station spatiale MIR, les fusées postales et la fabrication des ballons stratosphériques. Au cours de cette soirée animée par David Christoffel, les chercheurs en sciences humaines contributeurs du numéro reviendront sur leurs analyses des corpus visuels qu’ils ont étudiés. Ils feront apparaître, en complément de leur dimension historique, la valeur culturelle et anthropologique de ces images de l’aventure spatiale ainsi que certaines qualités formelles qui rendent propice leur incorporation à des travaux plastiques.
Les intervenants
Nicolas Nova, socio-anthropologue, a étudié un corpus de plans de la station spatiale MIR dessinés par la designer et architecte Galina Balashova dans les années 1960. Son travail aborde l’anthropologie des techniques, l’ethnographie appliquée au design ou à la spéculation (design fiction) et les enjeux contemporains du numérique.
Remi Parcollet, historien de l’art, a parcouru les photographies de la première exposition du cosmisme, à Moscou, en 1927. Il travaille sur l’histoire des expositions, à partir d’approches contemporaines des archives visuelles, du patrimoine et des humanités numériques, du traitement des images dans l’histoire des musées et des témoignages visuels dans le champ artistique et culturel.
Catherine Radtka, historienne des sciences et des techniques, a observé les gestes des ouvrières qui fabriquent les ballons stratosphériques aux débuts de cette technique spatiale singulière. Elle s’intéresse à l’histoire des activités spatiales en France, selon des approches relevant de l’histoire sociale et culturelle et de l’histoire des entreprises.
Sébastien Richez, docteur en histoire contemporaine, recompose l’histoire des fusées postales des années 1920 aux années 1960. Il est spécialiste du développement des services postaux et des voies d’acculturation à la Poste en France au XIXe siècle. Il a élargi ses recherches aux mobilités et représentations ainsi qu’à l’étude des « totems » de cette institution protéiforme.