Les incertitudes de l’Espace : une exposition de quatre œuvres de la collection de l’Observatoire de l’Espace

Fruit d’une collaboration entre l’Observatoire de l’Espace du Cnes et les Abattoirs de Toulouse, l’exposition Les incertitudes de l’Espace interroge les indéterminations de l’aventure spatiale : de quelle manière s’est-elle construite ? qui peuple l’Espace ? qu’y observe-t-on ? Véronique Béland, avec En sortie, le scientifique de l’espace : point sur la conception (2022), produit de nouvelles généalogies d’engins spatiaux à l’aide d’une Intelligence Artificielle qu’elle entraîne et nourrit de plans de véhicules. Justine Emard filme quant à elle, dans In Præsentia (2021), un animal dont l’espèce est liée aux premiers vols spatiaux. Toutes deux questionnent dans leurs œuvres l’altérité et le rôle des non humains dans l’aventure spatiale. Dans Condition d’élévation (2020), Isabelle Prim décrit la rencontre incertaine que fait une jeune fille à bord d’un ballon stratosphérique. Elle réalise cette fiction à partir d’images d’archives tournées au Centre de lancement de ballons d’Aire-sur-l’Adour. Enfin, Élise Parré, avec son installation Paysage corollaire (2019), revient sur les prémices des activités spatiales françaises, restées dans la pénombre de l’histoire, et la construction de la base spatiale d’Hammaguir en Algérie, après la Seconde Guerre mondiale.

Ces quatre œuvres, produites par l’Observatoire de l’Espace, ont intégré sa collection d’art contemporain et sont déposées aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse. Accessibles à l’emprunt par d’autres institutions, elles peuvent ainsi entrer dans la programmation culturelle de lieux multiples et donner à voir au public la diversité et la vitalité de la création contemporaine inspirée par l’Espace lorsqu’elle se dégage de toute fascination.