Portrait de Corine Sombrun

 

Transer en impesanteur

Suite à la réunion de la commission de choix, le projet de recherche « Transer en impesanteur » a été retenu pour participer à une campagne de vol parabolique. Il a pour but de mesurer l’impact physiologique, psychologique et phénoménologique de l’état de transe en conditions d’impesanteur.

Audrey Vanhaudenhuyse, neuropsychologue, chercheuse clinicienne rattachée à l’Hôpital Universitaire de Liège, porte ce projet qui réunit plusieurs disciplines du champ médical et des sciences humaines. Trois objectifs sont visés : il s’agit d’évaluer l’usage de la transe dans la gestion des effets négatifs de l’impesanteur, de poursuivre les recherches d’Antoine Bioy, ancien résident-chercheur en impesanteur, sur la phénoménologie de la transe et enfin de conduire une étude sur la réaction neuronale induite par l’état de transe en situation d’impesanteur. Pour mener à bien ce projet, Audrey Vanhaudenhuyse est entourée de : Olivia Gosseries de l’Université et l'Hôpital Universitaire de Liège (Belgique), Alexandre Coutte, maître de conférences à l’Université de Paris Nanterre, Joanic Masson de l’Université de Picardie Jules Verne, Baptiste Lignier et Pierre de Oliveira de l’Université de Bourgogne, Renaud Evrard de l’Université de Lorraine, et Corine Sombrun de l’Institut de Recherches TranseScience à Paris.

C’est cette dernière, experte en transe cognitive, qui participera au vol parabolique, le reste de l’équipe de recherche restant au sol pour conduire en amont et en aval du vol une série de tests et questionnaires destinés à mesurer des variables physiologiques et psychologiques. Capable de se plonger très rapidement dans un état de transe cognitive et d’en sortir tout aussi vite, Corine Sombrun se placera en état de conscience modifiée durant la moitié des paraboles, soit quinze périodes de 22 secondes d’impesanteur, l’autre moitié du vol servant de temps d’acclimatation et à la prise de mesures témoin.

À terme, les résultats de ce projet de recherche pourraient être employés afin, d’une part, d’acquérir une meilleure compréhension de la transe cognitive et de ses applications au sol, dans les différents champs couverts par l’équipe d’Audrey Vanhaudenhuyse, d’autre part, de concevoir des protocoles renouvelant l’approche de la gestion des effets de l’impesanteur sur le corps.

Crédit photo : Christian Manil