Erwan Venn

Erwan Venn, artiste associé à l’Observatoire de l’Espace

L’Observatoire de l’Espace accueille Erwan Venn en tant qu’artiste associé pour l’année 2020-2021. Sa recherche artistique mêlera création et archives et sera consacrée à l’arrivée des premiers ingénieurs du CNES sur la base spatiale de Kourou, en Guyane, pendant les années 1960.
Le travail d’Erwan Venn repose sur une exploration sensible de la mémoire : le décoratif et les atours séduisants de la nostalgie constituent son champ d’expérimentation. Avec humour et distance, il interroge nos référents culturels et perturbe l’ordre des choses en conjuguant l’histoire collective à l'écriture autobiographique. Une première collaboration entre l’Observatoire de l’Espace et Erwan Venn a vu le jour à l’occasion de Nuit Blanche 2015, l’artiste a réalisé, pour l’exposition Interdépendance, l’installation vidéo À la conquête de l’espace ! qui propose une exploitation ornementale et domestique des archives du projet Diamant, le premier lanceur de satellites français.

En tant qu’artiste associé, il travaillera à partir d’un nouveau corpus d’archives (documents, photographies, plans, témoignages oraux, films) constitué par l’Observatoire de l’Espace et documentant l’arrivée des premiers ingénieurs du CNES au Centre Spatial Guyanais (CSG). À travers le dessin, la sculpture et la vidéo, Erwan Venn abordera les conditions d’installation d’une base spatiale dans un environnement lointain, depuis les premières missions d’exploration en 1964 pour repérer la zone la plus propice à l’implantation de cette base jusqu’à la construction des premiers pas de tirs, en passant par l’aménagement d’une ville nouvelle – désignée comme « la ville spatiale » – destinée au personnel du CSG.

La terrasse de l’hôtel-restaurant Albia
La terrasse de l’hôtel-restaurant Albia, inauguré en novembre 1967 ©CNES

Erwan Venn est dessinateur, sculpteur et vidéaste, sa démarche artistique consiste à faire vivre au spectateur une véritable expérience sensorielle. Pour cela, il questionne son éducation, ses fondations, ses références, tous les ingrédients d’une construction personnelle, intime. Il s’inscrit dans un héritage artistique contestataire où autodérision, détournement, citations, ironie, critique, et subversion dialoguent à travers des objets et des images prélevés dans différents registres de lecture : le high & low se confondent. Il a présenté Ici la vue est imprenable à la galerie Eternal Netword (Tours) en 2019 et Headless, Un passé composé à La conserverie (Metz) en 2017.