En 2016, Hélène Frappat effectuait un vol à bord de l’Airbus ZERO-G, dans le cadre de la résidence « Des auteurs en impesanteur ». Le but de sa résidence était d’intégrer cette expérience à sa pratique littéraire et d’enrichir un projet d’écriture au sein duquel les questions d’équilibre et de pesanteur devaient occuper une place essentielle chez ses personnages. Dans l’ouvrage qui paraît en février 2021 chez Actes Sud, la narratrice écrivaine narre une quête : écrire un roman dont le titre,
Le Mont Fuji n’existe pas, lui a été soufflé par une connaissance. L’errance mentale et géographique auquel elle se prête, recherchant partout et chez tous l’inspiration, constitue la trame de ce roman dont la conclusion en apothéose fait état des sensations éprouvées par l’autrice au cours de sa résidence en impesanteur.
L’expérience radicale recherchée par Hélène Frappat et mise en scène dans son roman a été d’abord restituée par un court texte écrit dans les heures ayant suivi son vol. Amplifié et accompagné d’un entretien autour de sa résidence, il a été publié dans
le numéro 13 de la revue de création Espace(s), paru en octobre 2016. L’autrice y fait notamment part de l’euphorie qui s’empare d’elle, une « joie pure, absolue, féroce, joie organique, incorporelle, hors de la mort et du temps » dont elle s’est ingéniée à préserver l’intensité dans
Le Mont Fuji n’existe pas.