Couverture du livre Qui verrait la Terre de loin

Éric Pessan, publie Qui verrait la Terre de loin 

L’auteur Éric Pessan, résident de l’Observatoire de l’Espace en 2020, achève son projet d’écriture avec la publication de son nouveau roman Qui verrait la Terre de loin aux éditions Fayard.
Éric Pessan a effectué en 2020 une résidence d'écriture à l'Observatoire de l'Espace du Cnes, soutenue par la Région Ile-de-France. Son projet romanesque était d'interroger concrètement la potentialité d'un exode de l'humanité hors de la Terre, un départ rendu d'autant plus désirable par les préoccupations environnementales actuelles. L'accès aux ressources documentaires du Cnes et les rencontres avec des spécialistes du vol habité mais aussi du droit spatial par exemple, organisées par l'Observatoire de l'Espace, ont permis à l'auteur d'ancrer son travail littéraire dans un environnement scientifiquement solide, préalable nécessaire à l'élaboration des aspects fictionnels de son roman.

Ce travail de recherche a été documenté par l’auteur lui-même, dans une série de billets publiée sur le site remue.net d’une part, et à travers un texte paru dans le numéro 20 de la revue de création Espace(s) d’autre part. Il y évoque notamment son rapport à la littérature de science-fiction, toutes époques confondues, et aux aspirations qu’elle manifeste ou suscite, et qui constitue un aspect central de son roman.
Il a également partagé son travail d’auteur en résidence avec un groupe d’élèves du lycée Lavoisier (Paris) et conduit des ateliers d’écriture sur place et au Cnes. Les textes qui en résultent ont été édités par l’Observatoire de l’Espace sous le titre Astronaute, dit-on ; rêveur, je dis et distribués aux élèves.

Qui verrait la Terre de loin paraîtra le 1er mars 2022 aux éditions Fayard.

Cette résidence d’écriture était une action financée par la Région Île-de-France.

Qui verrait la Terre de loin, quatrième de couverture
« Tandis que, politiquement, nous glissons lentement mais sûrement vers ce que redoutaient les pires dystopies, la question de l’habitabilité du monde se fait de plus en plus pressante. L’humanité n’aura-t-elle vraiment d’autre salut que dans la fuite sur une autre planète ? C’est d’abord à un voyage littéraire que nous invite Eric Pessan, convoquant les grands écrivains qui se sont posé la question. Qui se souvient qu’avant d’être les célèbres films réalisés par Andreï Tarkovski et Steven Soderbergh, Solaris fut d’abord un roman de Stanislas Lem ? Ou de l’invitation lancée par Philip K. Dick, lors de la première conférence qu’il accepta de donner en Europe, à « visiter d’autres mondes » ? Les littératures d’anticipation comme celles scientifique et technique envisagent depuis longtemps cette possibilité. Ainsi ce livre tire-t-il son titre d’un grand succès du XVIIe siècle, signé Bernard de Fontenelle (qui deviendrait bientôt le très sérieux secrétaire de l’Académie royale des sciences) : Entretiens sur la pluralité des mondes. L’auteur y essaie entre autres d’imaginer ce que pourrait être une description de la Terre « de l’extérieur » – de loin. Mais est-ce un rêve héroïque ou un douloureux cauchemar ? Une formidable conquête ou une retraite piteuse ? Car prendre de la hauteur et voir la terre de loin, c’est aussi voir à quel point tout s’y dégrade, la nature, bien sûr, mais aussi la société. La littérature laisse à d’autres, plus compétents, le soin d’envisager la faisabilité d’un tel voyage. En revanche elle s’interroge sur son sens : si nous pouvions partir, s’agirait-il d’une grande aventure, ou d’un douloureux exil ? »

Pratique
En librairie dès le 1er mars 2022.