Paul Gibert passe par la réalisation d'un retable à l'époque de l'ère spatiale. Les images fabriquées par des intelligences artificielles représentant des objets de la vie courante envoyés dans l'Espace sont nombreuses. L'artiste transpose cette iconographie propre à internet dans une composition picturale inspirée par les retables et les reliquaires. À l'aide des codes classiques de la peinture religieuse, il questionne le statut des objets autant que les moyens par lesquels ils accèdent à ce statut, l'autorité de la peinture ou le voyage dans l'Espace.
Paul Gibert aborde des événements de l'histoire contemporaine à travers des genres picturaux considérés comme secondaires dans l'histoire de la peinture. L'artiste représente ainsi des paysages et des objets pour livrer une vision à la fois poétique et factuelle des événements. Diplômé de l'école des beaux-arts de Nantes, il a réalisé des résidences de création au Japon, en Corée du Sud et en Chine. Il a notamment participé aux expositions
Muni Muni au centre d'art 3331 Art Chyioda à Tokyo (Japon) en 2017,
First Time à Suncheon (Corée du Sud) et
Under the Sun au CAA Museum à Hangzhou (Chine) en 2018, ainsi que
Transpalette à l'Espace Albatros de Montreuil en 2022. En 2024, il présentait son travail à la Progress Gallery à Paris lors de l'exposition
Elegeia.
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Mary Sue construit une machine à fabriquer des fétiches de l'Espace de manière industrielle. Le
Canonizer envoie dans l'Espace les objets les plus communs ou les plus intimes pour les parer de l'aura du voyage dans l'Espace. Du casting des futurs fétiches à l'image qui immortalise leur voyage spatial, l'artiste construit un ensemble photographique qui témoigne avec efficacité de notre fascination pour l'Espace.
En littérature, Mary Sue est un nom commun qui définit l'héroïne lisse et sans surprise d'une fiction populaire. C'est en devenant cette expression générique que l'artiste façonne son alter ego et passe au crible les multiples facettes de notre société, jouant avec tout ce qui peut constituer une forme de culture commune et intersubjective. En brouillant les limites entre réalité et fiction, elle crée un système subversif d'où surgit une œuvre protéiforme et équivoque. Mary Sue a exposé en 2022 au Samek Art Museum (États-Unis) dans l'exposition
Screen Time: Photography and video art at the internet age et au Salon Zürcher
11 Women of Spirit de la Zürcher Gallery (États-Unis). En 2023, elle présentait sont travail à The Merchant House Gallery (Pays-Bas) dans l'exposition
Entartainment.
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Les œuvres seront montrées au public à l'automne 2024 à l'occasion d'une exposition produite par l'Observatoire de l'Espace du Cnes et rejoindront ensuite la collection de l'Observatoire de l'Espace, déposée aux Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse.