Méta-Vox
Une performance musicale de Puce Muse
L'électrophoniste Serge de Laubier et le vocaliste Kristof Hiriart ont enchanté le public de Sidération en le faisant participer à la création du matériau sonore de Méta-Vox. Au travers d'une balade audiovisuelle, les deux artistes ont capturé voix du public et joué à les métamorphoser sur un thème de Sun Ra. Le plaisir de la variation et le mélange de ces fragments vocaux ont formé progressivement une symphonie éphémère.
Le café de l’Univers
Une performance scénique d’Isabelle Bats
« Si nous prenions nos vies et les étalions, les étalonnions au travers d'un univers en expansion ! Pourtant défini, limité par nos os, nos connaissances, nos douleurs, nos joies... Si nous faisions table au café de l'univers, à hauteur d'hommes et de femmes, en expressions qui disent cet espace autour de nous et nos besoins de s'y rendre, de s'y comparer, d'en jouer et de le faire exploser à notre guise. » Isabelle Bats
Installée comme au comptoir, la comédienne Isabelle Bats nous a fait voyager aux confins de l’univers à travers la force de son texte et l'ardeur de son interprétation. Elle a déployé sa collection de billes pour composer au sol une constellation, un univers entier sorti de sa poche, pour raconter des chemins de vies et des histoires d'amour.
Putain que c’est beau ! Ou comment s’imaginer dans les étoiles et se retrouver le cul par terre
Une performance scénique de Nadège Prugnard, accompagnée par le musicien Géraud Bastar
Pour Sidération, Nadège Prugnard a créé et interprété un poème révolté. Le poème d’une fille clouée au sol, au chaos intérieur et son armée de doutes et qui rêve de Cassiopée. Poème rock pour tirer la langue aux étoiles et à la fatalité. Poème-kleenex pour consoler (peut-être) tous les exclus de la révolution spatiale qui rêvent de chevaucher les comètes.
A travers la musique et les mots, ses souvenirs de petites filles, ses doutes et ses révoltes de femme perdue dans l’univers et qui cherche toujours une étoile, Nadège Prugnard a emmené le public de Sidération dans un voyage cosmique et poétique.
« Je cherche une étoile dans le noir pas seulement un mot c’est cela que je veux te dire je cherche dans le noir parce que les étoiles elles apparaissent et elles brillent dans le noir quand j’étais petite fille je voulais devenir cosmonaute de l’espace pas vétérinaire mais cosmonaute-vétérinaire pour soigner les étoiles… » Nadège Prugnard
Tout ce qui monte
Une performance scénique et musicale de Cheval & Claire
« tu sens l’onde de choc comme une voiture sur l’autoroute
la poussée
en plus du bruit t’as l’onde qui
Explosif tu connais ?
tu sais t’entends juste boum
voilà ça vole »
Claire Rengade, Tout ce qui monte
Lors d’une résidence à l’Observatoire de l’Espace, Claire Rengade avait assisté en direct d’une salle de visio-conférence au lancement d’une fusée et avait rencontré les différents protagonistes de la mise en œuvre d’un programme spatial. Suite à cette immersion dans le monde des lanceurs, elle a écrit « Tout ce qui monte », un imprécis d’imaginaire où rien n’est réel mais tout est vrai. Elle y défaisait ses obsessions : déplacement de vocabulaire, chute libre dans l’interprétation, personnification, et traduction subjective.
Claire Rengade a traduit ce texte sur la scène de Sidération avec Cheval des Trois, fanfare de rue insolente, qui joue de plusieurs soufflants, mais aussi de la batterie en carton et de la guitare électrique.
Le Lieu télépathique
De David Blair, installation vidéo
Pour Sidération, David Blair a présenté une vidéo expérimentale contée à la première personne. Dans son récit, le narrateur relie des lieux, des objets et des documents historiques relatifs à la création et à l’utilisation d’instruments d’optique servant à recueillir des données lors de missions scientifiques du CNES.
L’histoire commence dans les années 70 et fait défiler une variété de projets spatiaux importants. Le narrateur est une sorte de bonimenteur, comme au cinéma des premiers temps, qui raconte l’histoire de tous les personnages à mesure qu’ils passent, silencieux, à l’écran. Dans un jeu télépathique le narrateur prête sa voix à des acteurs du monde spatial et fait traverser le temps et les lieux aux spectateurs à travers leur mémoire.
Odds & Ends
De Marie Quéau, exposition photographique
Dans son projet photographique Odds &Ends, Marie Quéau met en relation plusieurs thèmes clefs : les primates - l’espace - l’archaïque - la technologie - les origines - l’accident. Sa démarche se fonde sur des prises de vues sur le terrain, et en parallèle, sur la réalisation de collages et montages en atelier. Pour Sidération, elle exposait un pan de son projet en questionnant la place des animaux dans la conquête spatiale. En rapprochant plusieurs fonds iconographiques, archives du spatial, images issues de magazines de maquettisme, photographies personnelles, elle attire l’attention sur le temps particulier des gestes de façonnage qui précèdent à la réalisation d’un objet fini. Bricolage et expérimentation tissent en filigrane, les liens et aller-retour possibles entre les récits du monde à différentes échelles. De l’universel au particulier, elle interroge nos origines, en rappelant la puissance fictionnelle de l’Espace.
Fallen Object – Archive (Test 1)
De Romaric Tisserand, installation multimedia
Dans son projet Apollo 21, réalisé sur la base de photographies vintage de la NASA, Romaric Tisserand crée plusieurs séries d’archives fictives de la mission Apollo 21 (initialement prévue mais jamais réalisée par la NASA). La série titrée « Fallen Object » donne à voir la découverte d’un objet sculptural retrouvé lors de cette mission spatiale. Cet étrange monolithe, portant la preuve d’une présence extraterrestre à portée de la Terre, devient symbole de vérité universelle.
Une fois rapporté sur Terre, il est immédiatement soumis à une batterie de tests visant à connaître sa matérialité, sa résistance et en définitive sa provenance. L’objet lunaire est ainsi photographié lors de différents essais menés depuis sa découverte, lors de missions dans la station spatiale internationale ou dans des laboratoires au sol. En août 2014, le Fallen Object est filmé en à bord de l’Airbus A300 Zéro-G, lors d’une expérience en micropesanteur pilotée par le spationaute français Jean-François Clervoy. Romaric Tisserand présentait pour Sidération différents documents d’études, des archives, une vidéo et des photographies relatives à cet examen en cours.
Mutation du visible
D'Anaîs Tondeur, exposition de dessins
Dans son projet Apollo 21, réalisé sur la base de photographies vintage de la NASA, Romaric Tisserand crée plusieurs séries d’archives fictives de la mission Apollo 21 (initialement prévue mais jamais réalisée par la NASA). La série titrée « Fallen Object » donne à voir la découverte d’un objet sculptural retrouvé lors de cette mission spatiale. Cet étrange monolithe, portant la preuve d’une présence extraterrestre à portée de la Terre, devient symbole de vérité universelle.
Une fois rapporté sur Terre, il est immédiatement soumis à une batterie de tests visant à connaître sa matérialité, sa résistance et en définitive sa provenance. L’objet lunaire est ainsi photographié lors de différents essais menés depuis sa découverte, lors de missions dans la station spatiale internationale ou dans des laboratoires au sol. En août 2014, le Fallen Object est filmé en à bord de l’Airbus A300 Zéro-G, lors d’une expérience en micropesanteur pilotée par le spationaute français Jean-François Clervoy. Romaric Tisserand présentait pour Sidération différents documents d’études, des archives, une vidéo et des photographies relatives à cet examen en cours.