Sur un air de Charleston
Ciné-concert de Gaël Mevel et Jean-Luc Cappozzo sur un film éponyme de Jean Renoir (1926)
En 2028, un savant africain décide d’explorer les terres inconnues d’Europe. Son aéronef atterrit sur une colonne Morris dans un Paris dévasté, retourné à l’état sauvage. Il est alors capturé par une autochtone qui l’attache et entame une danse endiablée…
Ce film à la croisée de la science-fiction, de la danse et de l'humour a été mis en musique par Gaël Mevel au violoncelle et Jean-Luc Cappozzo à la trompette. Leur performance musicale a rendu hommage à la beauté et l’étrangeté de ce film burlesque pour recréer un charleston imaginaire.
Nous croire...
Une création scénique de Bruno Meyssat avec Gaël Baron et Elisabeth Doll
« Les vols Apollo ont agrandi nos connaissances et nos rêves au sujet des réalités de l’Espace profond. Ils ont provoqué l’étonnement et parfois le scepticisme. Leur nature merveilleuse, excessive, agit encore sur nous comme tous faits d’exception. Au fil du temps, se dissémine le potentiel de ces expériences que quelques humains ont vécues pour leurs semblables demeurés sur le plancher des vaches. Les vols Apollo s’éteignent ainsi discrètement dans le vacarme innombrable des actions minuscules de notre époque. » Bruno Meyssat
Pour cette performance, Bruno Meyssat a réuni sur scène la lecture de témoignages d’astronautes ayant participé aux missions Apollo (Eugène Cernan, Edwin Aldrin, Neil Armstrong…) et les minuscules actions de deux personnages sur des objets. Créé à partir d’improvisations sur une phrase ou un détail des textes, « Nous croire… » donnait à voir une forme de montage audio-visuel et invitait le spectateur, comme assis au coin du feu, à regarder et écouter ce conte contemporain.
Des aveugles
Une performance mise en scène par Clyde Chabot
« Il me semble que je suis ici depuis des siècles ! Je commence à comprendre où nous sommes… Il faudrait aller du côté où minuit a sonné. Tous les oiseaux nocturnes exultent subitement dans les ténèbres. Entendez-vous ? Entendez-vous ? Nous ne sommes pas seuls ici ! » Des aveugles, Maurice Maeterlinck
Des enfants sont perdus dans l’obscurité, dans l’infini de l’Espace. Le guide qui les accompagnait ne revient pas... Ils sont tiraillés entre le désir et la peur d’aller au-delà des limites de ce qui est connu. Dans cette adaptation du texte de Maurice Maeterlinck, Clyde Chabot donnait à voir la beauté de ce poème visionnaire à travers la danse, la musique, les voix et les jeux de lumière.
Qui ne dix mots qu’on sonne
Une improvisation musicale de Xavier Garcia
L’Observatoire de l’Espace a invité Xavier Garcia à mettre en musique les 10 mots de la Semaine de la langue française et de la francophonie 2015. Ces mots, au préalable plongés dans le contexte spatial grâce à des textes et une iconographie explicative, sont présentés dans l’édition de la revue Espace(s) n°11. Xavier Garcia s’est inspiré de ce dispositif d’écriture évocateur pour nous faire rêver de l’Espace à travers sa musique électro-acoustique.
Le « Kitsch » évoque par exemple « le clinquant de l’aventure spatiale […]. Un certain nombre de représentations iconographiques et picturales en attestent, qu’elles soient produites par des passionnés de l’espace ou par des cosmonautes aux penchants créatifs, sans oublier les effets spéciaux calamiteux déployés dans certains vieux films de science-fiction. Dans un cadre institutionnel, le mauvais goût frappe aussi volontiers, concernant, notamment, les objets promotionnels édités à l’occasion des vols spatiaux. Si tous les goûts sont dans la nature, il n’est pas certain que l’espace soit le vecteur des plus grandes révolutions esthétiques. »